les vaches ont la parole
Site en VO, sous-titré par les producteurs SUNLAIT
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Mercredi 14 juin, la Cour européenne de justice a rendu un arrêt concernant les appellations « lait » et « produits laitiers ». Désormais, celles-ci ne pourront être utilisées que pour désigner des produits d’origine animale, cela vaut également pour le fromage et les yaourts.
« La dénomination ‘lait’ et les dénominations réservées uniquement aux produits laitiers ne peuvent être légalement utilisées pour désigner un produit purement végétal »[1]
L’interdiction vaut aussi pour les produits dont les dénominations « sont complétées par des mentions explicatives ou descriptives indiquant l’origine végétale du produit en cause ». La pub BJORG devra donc trouver un nouveau nom à ces produits sous peine d’être dans l’illégalité.
Cet arrêté va permettre au consommateur de ne plus être trompé sur son achat. Le lait d’origine animale contient des nutriments que n’ont pas les produits fabriqués à partir de soja ou d’amande. En effet, les nutriments contenus dans le lait d’origine animale sont plus facilement assimilables par nos organismes que le calcium ou les protéines contenus dans les végétaux.
En mai 2017, l’affaire en Belgique au cours de laquelle un nourrisson a trouvé la mort après avoir été nourri exclusivement avec du « lait végétal » en est le triste exemple.
[1] Cour de justice de l’Union européenne COMMUNIQUE DE PRESSE n° 63/17
Dans sa campagne de publicité pour la télévision intitulée “Mais où sont les vaches ?” cet industriel laitier présente une stabulation vide, des vaches au près mais pas d’éleveurs et conclue que “la crème est meilleure si les vaches sont à l’extérieur” .
Problème
1) Si les marques s’approprient leurs vaches, les éleveurs sont évincés. A regarder cette publicité, on en oublierait presque qu’ils existent ; C’est pourtant bien eux qui sortent les bêtes, gèrent la traite deux fois par jour et s’en occupent toute l’année…
2) Les vaches ne sont pas toujours au pré
Vérité
1) Les éleveurs sont bien présents tous les jours derrière leurs vaches. Elles sont aujourd’hui domestiquées et ont besoin de l’homme pour se nourrir, pour les traire, pour leur préparer un logement propre, etc.
2) Les vaches ne sont au pré que lorsqu’il y a de l’herbe et qu’il ne fait pas trop froid. Elles sont bien contentes de retrouver leur étable sous la neige ou en plein été, lorsque les pâturages ne sont plus herbés.
Nous préférons cette version de cette publicité !
La réalité de l’élevage est beaucoup plus complexe que les raccourcis utilisés dans la pub carrefour. Explications…
Question 1 : “Pourquoi vos vaches restent plus longtemps dans les prés ?”
Réponse de Carrefour : “Le bien être des vaches c’est important même pour la qualité du lait”
Notre réponse Sunlait : Le bien-être des vaches n’est pas forcément lié au fait qu’elles soient au pré, cela dépend de la saison, de la région, du climat, de la longueur de l’hiver ou la sécheresse de l’été, etc. Quand il fait froid, les vaches restent dans les stabulations où tout est conçu pour assurer leur confort. Quand il fait trop chaud (plus de 25°C pour les vaches), elles sont mieux en bâtiments.
Question 2 : “Pourquoi tout le monde ne fait pas ça ?
Réponse de Carrefour : “Quand elles sont dehors elles produisent moins de lait mais comme il est meilleur on paie plus cher les producteurs”
Notre réponse Sunlait : Il y a une différence entre produire du lait à l’herbe au printemps quand il y a une vraie pousse de l’herbe et produire du lait à l’herbe toute l’année. Produire du lait avec des vaches uniquement nourries à l’herbe toute l’année c’est une autre façon de travailler. Dans ce cas-là, la production laitière ne sera pas régulière, elle dépend beaucoup de la météo : pluie, température. Les vaches ayant besoin d’une grande surface de pâturage, cela implique des contraintes d’espaces auxquelles les régions ne peuvent pas toutes répondre. Par ailleurs, chaque vache devant être traite au moins deux fois par jour, il faut des bâtiments proches des pâtures. Enfin, en France, la législation invite les éleveurs à laisser leurs vaches plus longtemps à l’intérieur qu’à l’extérieur. En effet, la loi impose de calculer la production d’azote par les déjections des animaux, qui sont plus polluées quand une vache passe plus de 7 mois à l’herbe plutôt qu’en bâtiment.
En 1972, Milka créée la vache mauve qui deviendra dès l’année suivante la figure centrale pour toute la publicité de la marque de chocolat suisse. Bien sûr, vous l’aurez deviné, une vache mauve ça n’existe pas ! Mais voici l’occasion de présenter les différentes races de vaches laitières.
La principale race élevée en France pour produire du lait est la Prim’Holstein d’origine néerlandaise. Elle ressemble, en noir et blanc, à la vache mauve ! C’est la première vache laitière en nombre d’individus (plus de 1,6 million) et en importance économique dans l’Hexagone. Vient ensuite la Montbéliarde, d’origine des plateaux jurassiens de Franche-Comtée et de robe pie rouge, elle est une excellente laitière pour la fabrication de fromages (première laitière dans les AOP françaises) mais produit également une viande de qualité. En croissance constante depuis les années 1995, elle représente un peu moins de 500.000 têtes en France. La Normande, originaire de Normandie, est aussi une vache mixte. De taille moyenne, elle possède une robe caractéristique, blanche avec plus ou moins de taches brunes ou bringés (noire).